Comment la théorie de l’attachement fonctionne-t-elle ?

Lorsque les bébés ont besoin de quelque chose – boire, dormir, avoir un câlin ou juste une présence près de soi – ils/elles appellent au secours via des pleurs. Ces pleurs sont les prémisses de la demande d’aide de l’enfant plus grand puis de l’adulte.

Un bébé qui pleure et qui reçoit une réponse suffisamment adaptée à son besoin « comprend » plusieurs choses :

    1. Quand je demande, quelqu’un vient = je suis important
    2. Quand je sens et dis que quelque chose ne va pas, quelqu’un me croit = je peux avoir confiance en moi et en mes ressentis
    3. Quand je demande de l’aide, quelqu’un m’aide = je peux avoir confiance dans le monde qui m’entoure

Construire l’autonomie

Pour qu’un(e) enfant soit autonome – c’est-à-dire ose expérimenter de nouvelles choses, il faut qu’il/elle ait acquis une bonne confiance en soi – pour se dire qu’il/elle peut y arriver – et qu’il/elle soit sûr(e) qu’en cas de besoin, quelqu’un de confiance sera là pour lui venir en aide. Cela vous rappelle quelque chose ? Tout à fait ! Ce sont les points vus plus haut !

Petite remarque : Quand je parle de venir en aide, cela peut prendre plein de formes différentes : un câlin, des encouragements, juste un regard ou une présence bienveillante, un accompagnement plus concret…

Soutenir l’enfant dans ses explorations et apprentissages

La théorie est hyper simple… la mise en pratique aussi, avec l’aide des outils de la communication bienveillante qui permet de se sentir soi même aligné et conscient avec ses sentiments et besoins personnels et en empathie avec l’autre. La posture fonctionnelle consiste à vivre et offrir : 

    • Confiance : Avoir confiance en vous et en eux, autoriser les explorations. 
    • Veiller : même à distance assurez vous qu’ils se sentent en sécurité
    • Apprécier : reconnaissez la valeur de ce qu’ils entreprennent
    • Faciliter: Répondre à leurs besoins d’aide au plus juste de leur demande. Un petit coup de pouce peut suffire à lever les freins!
    • S’amuser avec eux: Ils prennent du plaisir? Partagez sincèrement. Vibrez ensemble. Cela rapproche et facilite le role de soutien authentique.
    • Calme et Discernement : Savoir faire la part des choses entre nos peurs personnelles – il/elle va tomber, se faire mal, se salir, être déçu(e), être triste, être en échec, se faire rejeter, m’en vouloir… -et les besoins naturels et indispensables des enfants d’explorer et de tester de nouvelles choses – grimper, sauter, se salir, se faire des amis, se disputer, rater des choses, réussir d’autres (ou les mêmes) choses, tester les limites, recevoir des limites, rire, pleurer, râler… !
    • Proximité : Être présent(e) physiquement pour eux /elles en cas de besoins – de leur besoin – c’est-à-dire quand ils/elles demandent de l’aide – leurs explorations produisent des sentiments ambivalents qui les saturent et empêchent d’organiser seul ces émotions. Quand ils reviennent vers vous, ils ont d’abord besoin de retrouver du confort en déposant leurs émotions. Ils ont besoin de se sentir proche de la personne qui les réconforte.
    • Être disponible quand ils cherchent  pour eux/elles –  sachez interrompre votre activité pour manifester une disponibilité entière, intégrale, intègre 
    • Être accessible pour eux/elles ; c’est-à-dire qu’ils/elles peuvent nous voir, nous entendre, nous toucher…
    • Relationner avec Empathie : Accueillir et répondre à leurs sentiments et leurs besoins avec calme, empathie et clairvoyance… du mieux qu’on peut.

cercle de la confiance