La colère

Publié le : 10 novembre 2021

La colère est utile, elle est bonne conseillère : Elle révèle un besoin personnel qui n’est pas satisfait, un manque qui peut prendre la forme d’une frustration, faire naitre un sentiment d’abandon, de gêne, de danger, et  produire une douleur indicible.

La colère produit 3 comportements différents

A- Le sujet ne sait pas réguler son stress. L’ACTH, libérée dans le réseau sanguin, excite le système sympathique (nerf vague) qui active la sécrétion de d’Adrénaline et de cortisol.
Cette réponse est indispensable pour nous permettre de réagir aux dangers immédiats et protéger notre intégrité physique et psychique. Le stress aigu permet de rassembler nos capacités physiques et de focaliser notre attention : le système cardiovasculaire est stimulé, les muscles sont prêts à réagir, nous répondons en faisant face et combattant ou en évitant le danger par la fuite (réponse « fight or flight »).

    1. Si le sujet est très éduqué, civilisé, , il a des interdits majeurs envers la destruction de l’autre, mais il aura tendance à arbitrer les différentes issues possibles en privilégiant la fuite à l’attaque.
    2. Si le sujet a besoin de se connecter à sa force, comme symbole de son pouvoir d’agir et de sa légitimité dans son milieu de vie, il orientera ses issues possibles vers l’attaque.

B- Le sujet est sage, il sait prendre de la distance avec ses émotions. Son cortex préfrontal agit pour limiter l’emballement de l’hypophyse, limiter la production de L’hormone corticotropehormone adrénocorticotropeou adrénocorticotrophine (ACTHAdreno CorticoTropic Hormone), hormone polypeptidique principalement sécrétée par les cellules basophiles du lobe antérieur de l’hypophyse .

3. Le sujet qui sait réguler son stress, saura identifier ses manques, exprimer ses besoins et se réserver un temps d’adaptation aux contraintes incontournables.

L’attaque et la fuite sont des comportements qui participent à un processus inflationniste: elles génèrent du stress, puis de la colère, et chez vos partenaires, des comportements de fuite (désengagement, démission, départ, déni, dépression, mépris) ou d’attaque (jugement, culpabilisation, sarcasme, moquerie, cris, harcèlement…) .

Pour pouvoir choisir la sagesse, il faut des ressources que vous n’avez  peut etre pas encore, mais qui peuvent se conquérir.

En situation de stress,

  1. commencez pas sourire très fort, presque de façon mécanique, pour susciter la mise à distance de vos émotions négatives
  2. Inspirez fort, largement, expirez profondément, recrachez toutes les tensions, puis inspirez à nouveau, et recommencez 2 ou 3 fois. déjà vous n’avez pas fuit, et votre raison est toujours présente.
  3. Identifiez des amis qui peuvent vous aider : ce sera peut être une autre version de vous même qui se souvient des qualités de la personne que vous redoutez aujourd’hui et qui saura faire appel à ses qualités qu’il oublie, ce sera peut être un ami à qui vous confierez votre détresse… Si vous voulez rester debout dans la tempête, sachez vous entourer de ces amis Haubans qui vous aideront à ne pas vous sentir seul(e) et pourront explorer avec vous différentes façons de réagir de façon constructive.

J’ai observé que l’ami en question peut etre ce conjoint avec lequel on se dispute, et devant qui on baisse les armes pour l’inviter à jouer lui aussi un autre rôle, celui d’ami critique, de conseiller et de guide de l’équipage que vous essayez de ne pas écarteler.