Sciences et techniques humaines : la corégulation émotionnelle

De la dérégulation émotionnelle à l’équilibre, le calme et la puissance retrouvés

Introduction à la « méthode en 4 temps de la régulation émotionnelle »

Les émotions intenses chez l’enfant représentent un défi majeur pour les parents, les proches, les enseignants ou les thérapeutes. Face à un enfant submergé par la peur, la colère, la frustration, la tristesse ou même l’ennui, notre instinct est souvent de vouloir faire disparaître rapidement son inconfort.

Pourtant, ces moments constituent des opportunités précieuses d’apprentissage émotionnel : Rappelez vous que
le rôle d’un parent est de répondre aux besoins émotionnels réels de l’enfant

Cet article présente une approche structurée en 4 temps, ancrée dans les neurosciences affectives et la théorie polyvagale, pour vous permettre d’accompagner efficacement un enfant ou toute personne (voire vous même) en dérégulation émotionnelle. Cette méthode vise non seulement l’apaisement immédiat, mais aussi le développement progressif des capacités d’autorégulation de la personne fragilisée par son manque de compétence en gestion des émotions, un enfant par exemple.


Fondements théoriques

La théorie polyvagale et le système nerveux autonome

La théorie polyvagale de Stephen Porges nous éclaire sur les mécanismes neurophysiologiques de la régulation émotionnelle. Le système nerveux autonome fonctionne selon trois modes hiérarchiques :

  1. Le système parasympathique ventral (nerf vague ventral) : état de sécurité, connexion sociale, calme
  2. Le système sympathique : mobilisation, combat ou fuite, stress actif
  3. Le système parasympathique dorsal (nerf vague dorsal) : immobilisation, figement, dissociation

L’enfant en dérégulation émotionnelle intense bascule souvent entre l’état de mobilisation (agitation, cris) et parfois d’immobilisation (repli sur soi). Le « frein vagal » correspond à la capacité du nerf vague ventral à moduler l’activation sympathique pour retrouver un état de calme et de sécurité.

Le cerveau tripartite de l’enfant

Le modèle du cerveau tripartite (Dan Siegel) nous rappelle que :

  • Le cerveau reptilien gère les fonctions vitales et les réflexes de survie
  • Le système limbique traite les émotions et la mémoire émotionnelle
  • Le cortex préfrontal permet la réflexion, l’analyse et la régulation

Chez l’enfant, le cortex préfrontal est encore immature (développement jusqu’à 25 ans). En situation de stress, le système limbique prend le dessus et l’enfant « déconnecte » de ses capacités réflexives. C’est ce que nous observons lors d’une crise émotionnelle.


La méthode des 4 temps

TEMPS 1 : RALENTIR

Fondements

Le ralentissement constitue la base de toute intervention efficace. Les neurones miroirs font que l’état émotionnel de l’adulte influencera directement celui de l’enfant. De plus, ralentir permet d’activer le système parasympathique ventral (sécurité).

Pour le parent, le thérapeute, l’enseignant .. qu’on appellera « tutelle »

  • Prendre conscience de sa propre réaction émotionnelle
  • Pratiquer 2-3 respirations profondes avant d’intervenir
  • Réduire les stimulations sensorielles environnantes si possible
  • S’asseoir ou s’agenouiller pour être à hauteur de l’enfant
  • Adopter une posture ouverte et un ton de voix calme et grave
  • Établir un contact visuel sans être intrusif

Exercice pratique : L’ancrage rapide

En situation d’accompagnement d’un enfant en crise, pratiquez cet exercice rapide d’ancrage :

  1. Sentez vos pieds au contact du sol
  2. Respirez en comptant jusqu’à 4 à l’inspiration, retenez 2 secondes, expirez sur 6
  3. Nommez intérieurement 3 choses que vous voyez, 2 choses que vous entendez, 1 sensation corporelle

Phrases utiles

  • « Je vais prendre un moment avec toi »
  • « Respirons ensemble doucement »
  • « Je suis là, nous avons tout le temps »

TEMPS 2 : ÉCOUTER

Fondements

L’écoute active et non-jugeante permet à l’enfant de se sentir vu et reconnu dans son expérience émotionnelle. Le sentiment d’être entendu active le circuit de récompense cérébral et commence déjà à apaiser le système nerveux. La validation émotionnelle contribue au développement de l’intelligence émotionnelle.

Pour la personne de tutelle

  • Accueillir l’émotion sans tenter de la faire disparaître
  • Observer le langage non-verbal (posture, respiration, regard)
  • Refléter ce que vous percevez sans interprétation excessive
  • Normaliser l’expérience émotionnelle (« C’est normal d’avoir peur quand… »)
  • Éviter les questions complexes qui sollicitent le cortex préfrontal indisponible
  • Utiliser des formulations simples et concrètes

Exercice pratique : L’écoute miroir

Pratiquez avec un collègue/conjoint : alternez les rôles où l’un exprime une émotion difficile pendant que l’autre pratique uniquement l’écoute et le reflet, sans conseils ni solutions.

Phrases utiles

  • « Je vois que tu es vraiment en colère/triste/effrayé »
  • « C’est difficile pour toi en ce moment »
  • « Je comprends que ça te fait mal ici (en désignant là où l’enfant ressent l’émotion) »
  • « Je t’écoute, prends ton temps »

TEMPS 3 : ATTENDRE avant de consoler

Fondements

La tendance naturelle à vouloir faire disparaître rapidement l’émotion prive l’enfant de l’expérience d’intégration nécessaire. Le « délai de consolation » permet à l’enfant d’expérimenter que:

  1. Les émotions intenses ne sont pas dangereuses en elles-mêmes
  2. Elles suivent une courbe naturelle (montée, pic, descente)
  3. Il est capable de les traverser avec soutien

Les recherches en neurosciences montrent que l’intégration émotionnelle nécessite de vivre l’émotion jusqu’à son terme naturel.

Pour le thérapeute/parent

  • Résister à l’impulsion de distraire ou minimiser
  • Tolérer son propre inconfort face à la détresse de l’enfant ( restez régulé, vous êtes le socle de la régulation que vous désirez pour votre enfant)
  • Maintenir une présence calme et soutenante ( c’est le lieu de pouvoir de votre charisme de calme quand votre régulation intime va influencer et coréguler votre enfant)
  • Respecter les besoins de proximité ou d’espace de l’enfant
  • Observer les signes physiologiques de régulation qui commencent
  • Attendre le moment approprié pour la transition

Exercice pratique : La météo intérieure

Développez votre propre conscience des « tempêtes émotionnelles » en étant attentif à votre météo intérieure. Attention, une météo est factuelle, il ne s’agit pas de résumer avec la tête du genre  » fatigué » ou « ça va », ni de comparer  » c’est mieux qu’hier ». On plonge en soi et on sent :
Lourd ou léger, ouvert ou fermé, frais froid ou chaud, tendu ou relâché, immobile, ou pétillant vibrant, bouillonnant, ancré ou suspendu, …
Au moment où vous sentez venir l’agacement ,la fatigue, notez les sensations corporelles associées à votre inconfort face aux émotions intenses des enfants et demandez vous : qu’est ce que je voudrais vivre qui serait plus juste pour moi, et invitez ces sensations tranquilles, calmes, solides, ancrées en vous. Votre corps en a la mémoire, vous pouvez la retrouver.

Phrases utiles

  • « Ton émotion est comme un orage, elle va passer »
  • « Je reste avec toi pendant que ça se calme »
  • « Tu peux prendre tout le temps dont tu as besoin »
  • « Même si c’est difficile maintenant, ça va aller mieux »
  • « Tu sais comment c’est quand ça va mieux dans ton corps, tu peux inviter ces sensations là maintenant en toi. Elle viendront aussi lentement ou vite que possible. »

TEMPS 4 : RECONNECTER au corps

Fondements

La reconnexion corporelle active les voies neuronales intéroceptives (perception des sensations internes) qui sont directement liées aux circuits de régulation émotionnelle. Cette étape permet de:

  1. Réintégrer l’expérience sensorielle et émotionnelle
  2. Réactiver le cortex préfrontal progressivement
  3. Renforcer la conscience corporelle comme ressource future

La neuroplasticité permet que chaque expérience de reconnexion renforce les circuits d’autorégulation pour les situations futures.

Pour la tutelle

  • Guider l’attention de l’enfant vers ses sensations physiques
  • Proposer des expériences sensorielles apaisantes
  • Utiliser des métaphores corporelles adaptées à l’âge
  • Introduire progressivement des techniques de respiration simples
  • Verbaliser les changements observés dans l’état de l’enfant
  • Valoriser sa capacité à retrouver son calme

Exercice pratique : La carte corporelle des émotions

Créez avec l’enfant (hors moment de crise) une carte corporelle personnalisée où il identifie où et comment il ressent différentes émotions dans son corps. Réutilisez cette carte lors des moments difficiles.

Phrases utiles

  • « Comment te sens-tu dans ton corps maintenant? »
  • « Où est-ce que tu sens cette peur/colère/tristesse? »
  • « Posons nos mains sur notre ventre et sentons ce ventre se soulever quand on respire »
  • « Est-ce que ça commence à se détendre ici (en montrant une zone du corps)? »
  • « Remarque comme ton corps se sent différent maintenant »

Études de cas

Cas n°1 : Tom, 5 ans – La peur de perdre de vue ses parents

Contexte : Tom a vécu une expérience où il a momentanément perdu son père dans un centre commercial. Depuis, il manifeste une anxiété importante dès qu’un parent s’éloigne, même à la maison.

Application de la méthode :

Ralentir : La mère de Tom s’est aperçue qu’elle-même devenait anxieuse face à l’anxiété de son fils, amplifiant involontairement ses réactions. Elle a appris à prendre quelques respirations avant de répondre à ses appels répétés pour vérifier sa présence.

Écouter : Au lieu de simplement rassurer par « Je suis là, tout va bien », elle a pris le temps de s’asseoir avec Tom et de refléter : « Tu as peur que je disparaisse comme ça t’est arrivé avec papa au centre commercial. Cette peur est très forte en ce moment. »

Attendre : Elle a résisté à l’envie de distraire Tom ou de minimiser sa peur, permettant à l’émotion de suivre son cours naturel. Elle est restée présente sans forcer une résolution immédiate.

Reconnecter : Elle a guidé Tom vers ses sensations corporelles : « Où sens-tu cette peur dans ton corps? Dans ton ventre? Ta poitrine? » Ensemble, ils ont créé un rituel où Tom place sa main sur son cœur pour le sentir battre, puis ralentir progressivement avec la respiration.

Évolution : Après plusieurs semaines d’application cohérente de cette approche, Tom a développé une meilleure tolérance aux séparations courtes. Plus important encore, il a commencé à utiliser spontanément les techniques de respiration et de présence corporelle quand l’anxiété apparaît.

Cas n°2 : Léa, 8 ans – Les crises de colère à l’école

Contexte : Léa présente des explosions de colère fréquentes à l’école, particulièrement lors des transitions entre activités ou quand elle a peur de rater, si c’est difficile. et aussi quand elle s’ennuie si c’est trop facile. C’est dire qu’elle est souvent en état d’alerte. Ces crises inquiètent ses enseignants et ses parents.

Application de la méthode :

Ralentir : L’enseignante a modifié son approche en s’agenouillant à hauteur de Léa lors des premiers signes d’agitation, baissant son ton de voix et ralentissant son débit de parole.

Écouter : Plutôt que de chercher immédiatement à raisonner Léa ou à lui rappeler les règles, l’enseignante a validé ses émotions : « Je vois que c’est très frustrant pour toi en ce moment. Ce changement d’activité semble vraiment difficile. »

Attendre : L’école a aménagé un « coin calme » où Léa peut se rendre avec un adulte ou en restant visible d’un adulte pour traverser ses émotions sans pression de s’arrêter immédiatement. L’adulte reste présent , de près ou de loin, il garde le contact visuel et il sourit régulièrement à l’enfant pour garder le contact émotionnel, sans exiger de résolution rapide.

Reconnecter : Après l’apaisement initial, l’adulte guide Léa à travers une séquence simple : sentir ses pieds au sol, remarquer sa respiration, sentir le sang qui circule dans ses petits doigts, puis boire lentement un verre d’eau en sentant la fraîcheur descendre dans son corps.

Évolution : En six semaines, la fréquence et l’intensité des crises ont diminué. Léa a commencé à reconnaître ses signaux précoces de frustration et à demander elle-même d’aller au coin calme avant que l’émotion ne devienne incontrôlable et même à chercher à résoudre elle même ses difficultés: elle demande des exercices quand elle s’ennuie, elle sait qu’elle peut demander de l’aide si elle je comprends pas, elle sait qu’elle peut prendre le temps de terminer si un  signal de changement d’activité la surprend.


Au-delà de la crise : construire la régulation au quotidien

La méthode des 4 temps n’est pas uniquement une approche de gestion de crise, mais s’inscrit dans une démarche plus large de développement des compétences émotionnelles. Pour renforcer son efficacité, intégrez ces pratiques au quotidien :

Pour les thérapeutes

  1. Éduquer les parents sur les fondements neurobiologiques de la régulation émotionnelle
  2. Modéliser la méthode lors des séances pour que les parents puissent l’observer en action
  3. Établir des plans d’intervention spécifiques adaptés aux déclencheurs particuliers de l’enfant
  4. Proposer des séances de pratique guidée où les parents appliquent la méthode sous supervision
  5. Évaluer régulièrement les progrès et ajuster l’approche selon l’évolution de l’enfant

Pour les parents

  1. Pratiquer la pleine conscience au quotidien pour développer sa propre régulation
  2. Créer des rituels familiaux qui intègrent des moments d’écoute émotionnelle
  3. Normaliser toutes les émotions dans le langage quotidien
  4. Lire des livres sur les émotions avec l’enfant en dehors des moments de crise
  5. Valoriser les moments où l’enfant a réussi à se réguler, même partiellement

Rituels quotidiens recommandés

  • Le check-in émotionnel : Un moment chaque jour où chaque membre de la famille partage son état émotionnel
  • La météo intérieure : Représenter visuellement son état émotionnel sur un thermomètre ou une roue des émotions
  • Le temps calme guidé : 5 minutes de pratique de respiration ou de relaxation avant les moments potentiellement stressants
  • Le journal des réussites : Noter les moments où l’enfant a bien géré une émotion difficile

Les écueils à éviter

Pour les thérapeutes

  • Promettre des résultats trop rapides aux parents
  • Pathologiser des réactions émotionnelles normales selon l’âge
  • Appliquer la méthode de façon mécanique sans l’adapter à chaque enfant
  • Négliger les facteurs physiologiques (sommeil, alimentation, écrans) qui impactent la régulation

Pour les parents

  • Abandonner la méthode après quelques tentatives infructueuses
  • Revenir aux anciennes habitudes sous pression (distraction, menaces, etc.)
  • Appliquer la méthode uniquement en situation de crise sans travail quotidien
  • S’attendre à une progression linéaire sans rechutes

Adaptation selon l’âge de l’enfant

Pour les tout-petits (2-3 ans)

  • Ralentir : Plus de contact physique contenant, moins de mots
  • Écouter : Utiliser des mots simples pour nommer l’émotion
  • Attendre : Période plus courte, maintenir la proximité physique
  • Reconnecter : Utiliser des objets transitionnels, proposer des sensations agréables simples

Pour les enfants d’âge scolaire (6-9 ans)

  • Ralentir : Proposer un espace défini pour la régulation
  • Écouter : Explorer plus en détail ce qui a déclenché l’émotion
  • Attendre : Respecter le besoin d’espace physique s’il est exprimé
  • Reconnecter : Introduire des techniques de respiration plus élaborées

Pour les préadolescents (10-12 ans)

  • Ralentir : Reconnaître leur besoin d’autonomie dans la gestion émotionnelle
  • Écouter : Valider la complexité croissante de leurs émotions
  • Attendre : Proposer des outils d’expression (journal, dessin, musique)
  • Reconnecter : Intégrer des pratiques de pleine conscience plus structurées

Cas particuliers et adaptations

Enfants neurodivergents

Pour les enfants avec TSA, TDAH , Troubles bipolaires, ou autres particularités neurodéveloppementales :

  • Soyez plus explicite dans la description des émotions
  • Utilisez des supports visuels (cartes, échelles visuelles)
  • Adaptez l’environnement sensoriel selon leurs besoins spécifiques
  • Respectez leurs modes de régulation sensorielle même s’ils semblent atypiques

Traumas et stress chronique

Pour les enfants ayant vécu des situations traumatiques :

  • Soyez particulièrement attentif à créer un sentiment de sécurité
  • Respectez scrupuleusement les limites physiques exprimées
  • Prévoyez des périodes d’attente potentiellement plus longues
  • Consultez un professionnel spécialisé en trauma si nécessaire

Conclusion : vers l’autorégulation

L’objectif ultime de la méthode des 4 temps n’est pas seulement d’apaiser les crises émotionnelles mais de développer progressivement les capacités d’autorégulation de l’enfant. Nous visons à ce que l’enfant intériorise ce processus pour qu’il devienne une ressource personnelle.

La régulation émotionnelle n’est pas l’absence d’émotions difficiles, mais la capacité à les traverser avec conscience et résilience. En accompagnant les enfants avec cette méthode, nous contribuons à développer leur intelligence émotionnelle et leur santé mentale à long terme.

Rappelez-vous que vous êtes, en tant que parent ou thérapeute, l’outil principal de cette démarche. Votre propre régulation émotionnelle, votre présence authentique et votre cohérence sont les piliers sur lesquels repose l’efficacité de cette approche.


Ressources complémentaires

Livres recommandés

  • « Le cerveau de votre enfant » – Daniel Siegel et Tina Payne Bryson
  • « Au cœur des émotions de l’enfant » – Isabelle Filliozat
  • « Calme et attentif comme une grenouille » – Eline Snel
  • « Respirez » – Dr. Danny Penman

Applications

  • Petit BamBou (méditations guidées pour enfants)
  • Breathe (exercices de respiration)
  • Calme et attentif comme une grenouille (application basée sur le livre)

Formations recommandées

  • Formation à la théorie polyvagale
  • Approche TIPI (Technique d’Identification des Peurs Inconscientes)
  • Pleine conscience pour thérapeutes/parents
  • Thérapie centrée sur les émotions (EFT)

Annexes : Fiches pratiques

Fiche 1 : Évaluation de la dérégulation émotionnelle

Signes physiologiques à observer :

  • Changement dans le rythme respiratoire
  • Tension musculaire (poings serrés, mâchoire contractée)
  • Changement de coloration du visage
  • Dilatation des pupilles
  • Agitation motrice ou au contraire figement

Déclencheurs fréquents :

  • Transitions et changements
  • Surcharge sensorielle
  • Fatigue ou faim
  • Frustration face à une difficulté
  • Conflits sociaux
  • Sentiment d’injustice
  • Perte de contrôle perçue

Fiche 2 : Guide rapide d’application

TEMPS 1 : RALENTIR

  • Respirer profondément
  • Se mettre à hauteur de l’enfant
  • Parler lentement et calmement
  • Réduire les stimulations environnantes

TEMPS 2 : ÉCOUTER

  • Nommer l’émotion observée
  • Valider son expérience
  • Éviter les questions complexes
  • Maintenir une présence attentive

TEMPS 3 : ATTENDRE

  • Résister à l’envie de résoudre immédiatement
  • Tolérer l’inconfort partagé
  • Observer les signes d’apaisement naturel
  • Respecter le rythme de l’enfant

TEMPS 4 : RECONNECTER

  • Guider l’attention vers le corps
  • Proposer des techniques de respiration
  • Normaliser l’expérience vécue
  • Célébrer le retour au calme
la dérégulation émotionnelle

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