Les Troubles Déficitaires de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) s’expriment dans différentes formes. Ces troubles touchent souvent plusieurs personnes dans la famille qui se retrouvent à devoir gérer plusieurs enfants dits à besoins particuliers.
Il est essentiel d’intervenir avec des approches systémiques dans la famille en même temps qu’on soutient les efforts individuels par une approche en psychologie cognitive individuelle.
Quand l’engagement familial est sérieux, les résultats sont rapides, pour les sujets jeunes ou plus vieux!
Les vacances courtes ou longues sont propices à installer des bonnes habitudes de présence à soi aux autres et au monde.
Consultez sans tarder !

Tant de TDAH! 

En France, environ 400 000 enfants de 4 à 18 ans seraient atteints de trouble déficit de l’attention / hyperactivité (TDAH). Ce trouble est souvent attribué, à tort, aux enfants turbulents.

Reconnaitre un TDAH.

L’association de quatre signes permet de caractériser le TDAH

  • un déficit de l’attention,
  • une hyperactivité motrice
  • une impulsivité
  • dérégulation émotionnelle et motivationnelle

Ces comportements ne peuvent se produire sans les neurotransmetteurs associés : sérotonine, ocytocine , dopamine, GABA (Gamma Amino Butyl Amine). 

Comprendre et améliorer le fonctionnement des TDAH

Les personnes dites TDAH semblent souffrir d’un dysfonctionnement des circuits Dopaminergiques et sérotoninergique.

La Dopamine est le neurotransmetteur de l’engagement dans l’action et de la poursuite des objectifs pour le simple plaisir de réussir. On observe la carence dans le fait que les personnes TDAH s’activent avec un déséquilibre entre les deux neurotransmetteurs « Moteurs » : dopamine (qui a besoin d’accomplir) et l’acétylcholine (qui a besoin d’explorer en mode curiosité, adaptation, rebondissement): C’est ce qui fait l’extraordinaire ressort de ces enfants mais leur manque de durée dans l’activité. 
Pour pallier au dysfonctionnement, plusieurs solutions:
– Faire du sport : cela active la production de dopamine.
– Découper les taches en « grains » réalisables sur un temps court , et suivies toujours d’une valorisation ou d’une récompense. Petit à petit (chaque phase durant 5 semaines) on peut augmenter la tache des grains.

(Exemple : on demande à un enfant d’aider à vider le lave vaisselle. Au début il a un baiser, une chatouille une blague à chaque fois qu’il a rangé une catégorie d’objet: verres, bols, assiettes, casseroles, couverts etc, 5 semaines après, à chaque fois qu’il a débarrassé une catégorie de matériaux : tout le verre, tout le métal, toute la faience) , 5 semaines après , récompense après avoir vidé chacun des tiroirs du lave vaisselle) 

La sérotonine est la molécule du calme et de la sérénité. un manque de sérotonine, que vous observerez chez les enfants TDAH ou TOP, ou hypersensibles, mais aussi chez les adultes en fatigue psychique produit un caractère apparemment irritable, impulsif, intolérant….Oups, c’est moi quand j’en peux plus, c’est mon mari quand il a eu une mauvaise journée, c’est mes enfants après une journée de pluie où ils sont restés enfermés à la maison sans pouvoir avoir une activité physique (qui produit de la sérotonine en moins de 15 minutes!)… C’est le manque de sérotonine qui produit un état inflammatoire qui génère ces douleurs qui me réveillent la nuit.

Ainsi , il semblerait que les TDAH et autres troubles de l’humeur sont des maladies systémiques (due à plusieurs facteurs du milieu de vie) qui produit des dérèglement physiologiques et des chaines de production des neurotransmetteurs. Un dysfonctionnement de la chaîne de fabrication de la dopamine débouche sur différents syndromes, dont le TDAH.

L’alimentation et le confort de la mère pendant la grossesse, sont déterminants pour prévenir les troubles cognitifs. Ainsi un déficit en iode ou en folates chez la mère pendant la grossesse , ou un accouchement prématuré, sont associés à des troubles de l’attention plus importants.

Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement permettant de « guérir » ce trouble. Mais il est possible de réduire les symptômes en agissant sur les processus de production des neurotransmetteurs. En effet, l’épigénétique montre que tout se rejoue chaque jour. L’installation de routines comportementales un bon rythme veille-sommeil, une bonne gestion du stress et de la psychologie et une meilleure nutrition, peuvent stimuler suffisamment la production des neurotransmetteurs et le rééquilibrage du système neurosympathique.

Traitement médicamenteux

La chaîne de production des neurotransmetteurs peut être stimulée par la pharmacologie, avec les agonistes de la dopamine et les inhibiteurs de la recapture de la dopamine.

Des études montrent un lien entre le zinc et le trouble déficit de l’attention : les enfants TDAH présentent des déficits en zinc plus importants que les enfants non atteints de TDAH. L’apport de zinc sous forme de compléments alimentaires à des enfants TDAH permet d’améliorer la situation de certains enfants. Enfin, administrer du zinc en complément d’un traitement de méthylphénidate permet d’amplifier la réponse thérapeutique au méthylphénidate.

Je ne suis pas pour. Pour autant que les parents puissent supporter l’hyperactivité de leurs enfants, et être proactif et exemplaires, le plus tôt possible pour les aider à prendre du plaisir aux activités d’attention et à ne pas cumuler plusieurs activités en même temps, alors il est possible d’installer un ensemble de routines qui permettront d’atténuer les symptômes et de ne garder du TDAH que les bons côtés: créativité, agilité intellectuelle, forte capacité d’engagement, enthousiasme, intuition…

Accompagnement non-médicamenteux

Le programme Mindful Parenting  a montré l’efficacité de la guidance parentale pour améliorer les comportements des enfants souffrant d’anxiété, de dépression, de traumatisme ou de problèmes de conduite (MATCH). sur 7 semaines, (avec des ateliers hebdomadaires de 2,5 heures)  un programme de thérapie cognitive basée sur la peine consience et la gestion du stress dans les relations éducatives a permis d’améliorer la sérénité des parents mais surtout de réduire considérablement les difficultés relationnelles et le comportement des enfants. (Essais cliniques sur Disruptive Behavior: Mindful Parenting Program, Programme MATCH BPT )

A vrai dire, ces études sont rares en comparaison du nombre incroyable d’études portant sur le traitement médicamenteux. Mais j’ai expérimenté le bénéfice de la gestion des TDAH par la neuroéducation, depuis plus de 20 ans et avec le recul , le bénéfice est encore plus flagrant: A l’âge adulte, les jeunes adultes ne se qualifient pas de TDAH, et ont même « oublié » qu’ils aient pu avoir des comportements différents de leurs camarades… Quand bien même leurs enseignants se souviennent pour certains âprement de moments difficiles, de conseils de disciplines, d’exclusions, face à des comportements borderline de ces enfants en souffrance.

Les solutions de la Neuroéducation

Avec mon équipe de recherche de l’APAJH Guyane, nous avons imaginé des activités extrêmement stimulantes de l’ensemble des nerfs activant la production des neurotransmetteurs. (Escalade, kitesurf réalisées en tandem, c’est à dire de façon coordonnée avec un binôme).

C’est alors essentiellement le nerf vague qui est activé, comme dans l’étude ci dessous, qui en actionnant le nerf trijumeau, stimule ensuite le nerf vague et le système de production des neurotransmetteurs.

Selon une étude américaine, publiée dans le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, la stimulation du nerf trijumeau (TNS) s’est avérée particulièrement efficace et sans danger pour les enfants souffrant de TDAH et de dépression.

D’autres Essais cliniques sur Trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH), par la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS): sont en cours, avec pour objectif de modifier le comportement et la fonction des zones cérébrales sous-jacentes du cortex préfrontal, centre de l’inhibition et des fonctions psychiques supérieures.

Les études cliniques en cours portant sur la stimulation du nerf vague, ne portent encore que sur les adultes atteints de dépression chronique résistante aux traitements médicamenteux, mais i

C’est pourquoi , pour mettre en place ces thérapies non médicamenteuses à la maison, nous vous proposons des activités de stimulation, ou de recentrage (voir les définitions )

Interventions nutritionnelles

Les dysfonctionnements du cerveau se déterminent dès la grossesse : un déficit en iode ou en folates chez la mère pendant la grossesse est associé à des troubles de l’attention plus importants. En revanche, l’épigénétique montre que tout se rejoue chaque jour. Il suffit d’éviter la « malbouffe » et les toxiques, rechercher une meilleure densité micronutritionnelle, adopter un bon rythme veille-sommeil, une bonne gestion du stress et de la psychologie. On peut stimuler la dopamine par des apports suffisants en fer, quand cela s’avère nécessaire.

Le taux de sérotonine est restauré par l’apport des protéines au petit-déjeuner et au contraire l’absence de protéines le soir, remplacées par des fruits, des légumes et des légumes secs. On peut également donner des compléments alimentaires, notamment du fer et le précurseur c’est-à-dire l’acide aminé L. Tryptophane comme pour le traitement médicamenteux, L’apport de zinc sous forme de compléments alimentaires permet d’améliorer l’humeur des personnes en situation de trouble cognitif. Les études restent encore à faire pour confirmer l’intérêt de l’iode. Quelques études confirment que les enfants TDAH ont souvent des dosages en magnésium plus bas que ceux qui ne sont pas atteints de ce trouble. La correction de ce déficit permet d’améliorer certains symptômes, mais l’impact reste limité hors troubles anxieux.

Références : Nutrition et cerveau – HyperSupers – TDAH France (tdah-france.fr)