Vous rêvez d’un outil quasi magique de prévention, de régulation des disputes familiales et d’éducation?
Vous vivez quelquefois des tensions de la vie collective ou familiale. Hélas, c’est normal. Heureusement, c’est évitable.
Vous êtes invité à découvrir le « cahier des râlages ». C’est un outil inventé par Françoise DOLTO, pour s’appuyer sur le désir de l’enfant pour régler les crises.
Le « cahier des râlages »
Et oui, on croit souvent que ce sont des désirs contrariés ou contradictoires ou contrariants de l’enfant qui créent des crises. En réalité, l’enfant, comme vous a le désir d’une vie familiale paisible et préfère trouver une issue satisfaisante pour tous.
il faut seulement lui apprendre à donner du temps au groupe et à ne pas se laisser emporter par ses émotions.
Le cahier des râlages vous y aidera. Il s’utilise en 3 temps par toutes les personnes d’une famille ou d’une classe. Attention: L’enseignant(e), les parents participent aussi!
Temps 1 : toute la semaine : confier ses aigreurs au cahier des râlages sans faire de reproches! impulsif
Si une personne de la famille ressent une contrariété, il en écrit l’objet dans le cahier (les enfants non scripteurs peuvent dicter à un ainé) . Régulièrement, la famille (ou la classe) se réunit, choisit une question parmi toutes celles qui ont été écrites et entreprend d’y trouver une solution. (En classe on préconise une séance par semaine, en temps de confinement, la régulation d’une page d’écrits semble raisonnable – ça peut donc être plus fréquent – vous verrez qu’avec le temps, les sujets de discorde se régulent d’eux même, deviennent moins futiles et la concorde gagne)
Ce que ça produit : Cela évite de faire des reproches aux autres, et de blesser la relation. ça évite de projeter son jugement sur l’autre en présumant de sa mauvaise volonté. Cela apprend à prendre soin de son propre chaos émotionnel et de prendre le temps de l’organiser avant de l’exprimer. Cela permet peut-être de transformer un ressenti de danger en un ressenti d’une simple gêne.
Temps 2 : une fois par semaine: l’atelier des progrès
L’atelier se déroulera chaque semaine à date régulière. On déterminera un moment qui sera réservé toutes les semaines à cet atelier : Tous les samedi matin, ou tous les vendredi soir, dans un esprit de bilan hebdomadaire qui permet d’entrer équipé du pardon de ses proches et avec joie dans le week end )
Chaque membres du groupe ou de la famille se doit de participer à la réunion.
Les rôles sont distribués. Ils tournent. On pourra réaliser des cartes décrivant les rôles et les distribuer ou effectuer un tirage au sort. Il n’y a pas de mérite particulier à faire valoir pour obtenir un rôle. Les moins « sages » pouvant aussi être les plus blessés ne seront pas exclus de ces responsabilités gratifiantes. Si les rôles sont mal tenus, la réunion est moins efficace, mais on ne remplace pas le responsable de ce rôle. Les autres rôles se complètent et peuvent assister, soutenir, guider, en fonction de leurs besoins pour se réaliser eux-mêmes.
Précaution : la présidence de la réunion doit tourner. Le président distribue la parole et veille à qu’elle soit bien partagée. Les règles fondamentales du vivre ensemble ne doivent pas être relativisée : on ne se moque pas, on ne frappe pas, on respecte la loi, chacun assume autant que possible ses rôles. Si on veut on peut aider.
Ce que ça produit : Hiérarchisation des problèmes. Développement de l’attention aux autres, et du respect des ressentis des autres. Explicitation et rappel aux règles essentielles, renégociation de ces règles au fur et à mesure de la croissance de chacun, de l’évolution des besoins et de l’autonomie de chacun…
Cela aide enfants et adultes à apprendre à vivre ensemble, à être moins autocentré, à ne plus râler sur les difficultés de fonctionnement et de prendre soin en premier de la relation …
N’oubliez pas, c’est utilisable en famille , parce que faire famille c’est une sacré compétence à développer, et au boulot, notamment dans les groupes d’observation et d’analyse des pratiques professionnelles qui ont été rendues obligatoires pour les établissements accueillants de la petite enfance. Car depuis le 1er septembre 2021, l’article R2324-37 du Code de la Santé publique rend obligatoire l’analyse des pratiques professionnelles dans tous les établissements d’accueil de jeunes enfants, y compris les écoles maternelles…
